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Bonjour 2008 !

Adieu 2007. Déjà.

Aujourd'hui, je souhaite aborder une réflexion ayant trait au genre « films de fin d'année » (rapport à la période de sortie en salle).
Ce genre populaire et festif regroupe quelques sous catégories alléchantes : la comédie romantique de Noël, le dessin animé de Noël, le conte féerique de Noël...
Depuis quelques années, il est un nouveau genre qui semble choisir les périodes de fin d'année pour pointer le bout de son nez : le film fantastique d'héroïc fantaisie (de Noël) !
Certes, tous ne sortent pas non plus en fin d'année. Pourtant, chaque année voit une nouvelle production porter l'étendard de ce genre bien particulier.
Remontons le temps, pas si loin finalement, pour s'apercevoir que le phénomène débute avec les films « Le Seigneur des Anneaux ». Trilogie qui prouva la rentabilité de l'exercice (mais aussi finalement qu'un budget pharaonique pour la réalisation des films était indispensable).
Hollywood étant friand des recettes faciles, les productions se succèdent, chacun voulant sa part du gâteau. Mais, ne va-t-on pas tarir le filon à continuer ainsi l'orgie de sagas épiques à la qualité déclinante ? La question peut être posée, même si pour l'instant, le public ne semble pas résolu à abandonner le genre (faut se faire une raison, les marmottes parlantes ont la cote).
Reste l'épuisement du matériel de départ : les livres. Là aussi, ça semble difficile, tant l'héroïc fantaisie est bien représenté dans les rayons de nos libraires favoris.
Pourtant, le genre reste particulier et donc réservé à un public de « connaisseurs », même si son passage par le cinéma contribue à le populariser. L'héroïc fantaisie repose sur la création d'un univers vaste, composé de pays, de régions, de races, de langues... Un univers parallèle en somme, dans lequel des héros accomplissent une quête épique visant à sauver le monde.
La création d'une tel univers demande du temps. C'est l'oeuvre d'une vie, Tolkien en étant le meilleur exemple (ayant consacré sa vie à la terre du Milieu).
Le gros du travail étant fait, les studios n'ont plus qu'à adapter. Si ils s'appliquent et donnent des moyens conséquents, le résultat se montre convainquant (le Seigneur des Anneaux reste crédible). Car c'est aussi une nécessité qui semble inhérente à ce nouveau genre : un budget énorme. Les films produits avec 3 fois rien sont navrants, au mieux, comiques (D&D, Eragon...).

Le cru 2007 : « A la croisée des mondes : la boussole d'or » laisse le débat intact. Chaque genre cinématographique ayant connu son heure de gloire finit par décliner et par disparaître. Alors, combien de temps encore avant que la poule aux oeufs d'or ne cesse de pondre ? Seul l'avenir nous le dira...

Anthony