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Mai à l'eau

Comme la menthe (menthe à l'eau - ah ah...). En france, le mois de Mai scintille comme une fête de Noël. Et même si ce n'est pas la période, cette année, nous avons eu le plaisir d'y voir de la neige.

Cannes d'abord, bien sur, festival joyeux et peut-être trop clinquant. Dans ce tourbillon, penchons nous plus particulièrement sur un film français en compétition : "Un conte de Noël".

L'appellation de conte est un peu trompeuse. Cette chronique familiale aurait même plutôt tendance à faire grincer des dents. Un portrait sans concession.

Une superposition de techniques, de temps, d'images.
Une superposition de musiques, de mots, de chiffres.
Une superposition de narration, de styles, de sentiments.
C'est un film multiple, à l'image de ses personnages. Arnaud Desplechin ne s'enferme jamais : il voyage, alterne les effets, les façons de faire. Il trace.
C'est ici la force du film, bien sur, mais aussi la force d'un cinéma capable de se nourrir d'autant de différences.

Ce qui va se dessiner pendant 2h30 c'est l'histoire d'une famille. Frêres et soeurs. Grands parents, parents, enfants. Il se retrouve autour d'un malheur : le cancer d'une mère. Comme si ce point, l'échéance qui approche, la mort de leur mère, les force à se demander qui ils sont vraiment. Et c'est peut-être ça le moteur de la vie, le moteur des histoires : la mort. Tous savent qu'ils ne pourrons pas y échapper. Prisonniers d'une étrange équation où l'on peut calculer les chances de rester en vie, comme le film, dans une séquence magistrale, aime à le prouver.

Vous l'aurez compris, je ne peux que vous conseiller, si ce n'est déjà fait, d'aller voir "Un conte de Noël". Probablement le meilleur film français que j'ai vu. Probablement l'un des meilleurs films que j'ai vu tout court.

Anthony